Quelques mots…

Une œuvre minimaliste qui exprime la souffrance de l’enfant à l’école. Censée être un lieu d’éveil, elle devient, dans ce tableau, un lieu d’oppression.

Sur ce fonds vert qui évoque un tableau sale se détache un cercle rouge suggérant un œil omniprésent, une surveillance constante. Cela rappelle la théorie de Foucault dans Surveiller et punir, où l’école fonctionne comme un panoptique, lieu de dressage social sous la menace implicite d’être vu, jugé, corrigé.

Le triangle blanc peut suggérer la déshumanisation de l’enfant, il n’est plus qu’une forme non-interrogée, une figure froide et géométrique.

Les trois traits rouges traduisent la violence symbolique exercée sur l’enfant : notes, humiliations, retenues…

Les coups de pinceau sont irréguliers et forcés, ils expriment une souffrance psychique, une tentative de se conformer à un moule rigide.

Cette œuvre, par sa simplicité et ses couleurs vives mais violentes, met à nu une réalité souvent tue : la souffrance intérieure de l’enfant face au système scolaire.