Quelques mots…

Deuxième œuvre de Wery dans cette série intitulée « Monochrome presque noir ».

C’est une composition abstraite en noir et blanc, structurée par de larges aplats sombres et des zones de réserve blanche. Elle joue sur la tension entre contrôle et hasard, entre la régularité des formes rectangulaires et l’imprévisibilité des textures et des débordements.

Les monochromes « presque noirs » jouent sur une dialectique du plein et du vide : l’œuvre illustre des oppositions fondamentales : l’être et le néant, le silence et le cri, la forme et l’informe. Le noir absorbe, engloutit ; le blanc libère, ouvre, allège.

Comme dans beaucoup d’œuvres abstraites radicales, l’absence de représentation figurative renvoie le spectateur à lui-même. L’œuvre devient miroir de l’intériorité, l’œuvre évoque une écriture illisible, une langue qui se tait ou se dissout. On peut y lire une réflexion sur ce qui échappe à la nomination.

La prédominance du noir et l’imprévisibilité du processus créatif nous font penser aux œuvres de Soulages et de Malevitch.